ISS : seconde sortie dans l’espace pour deux astronautes

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Mercredi, les astronautes Barry Wilmore et Terry Virts ont effectué leur deuxième sortie dans l’espace.

Les Américains Barry Wilmore, commandant de l’équipage de six membres de l’ISS, et Terry Virts, ingénieur de vol, ont effectué mercredi une deuxième sortie dans l’espace pour installer des mécanismes d’amarrage destinés aux deux futurs vaisseaux commerciaux américains qui achemineront des astronautes à l’avant-poste orbital dès 2017.

Les astronautes sont sortis de la chambre de décompression de la Station à 11H51 GMT, avec une avance de 20 minutes. La mission du jour devait durer environ six heures.

L’objectif de cette sortie était de poursuivre l’installation de câblages et de mécanismes qui permettront d’installer des adaptateurs pour que les deux futurs vaisseaux construits par les sociétés privées SpaceX et Boeing puissent s’amarrer à la Station.

Ces capsules achemineront des astronautes à la Station à partir de 2017 dans le cadre de contrats avec la Nasa.

Ainsi, les États-Unis ne devront plus utiliser les vaisseaux Soyouz russes pour transporter leurs astronautes à l’ISS. Pour une place, ils payent de plus de 70 millions de dollars depuis la fin des vols des navettes spatiales américaines en juillet 2011.

Durant cette sortie, les deux installateurs de l’espace ont également lubrifié plusieurs des parties du bras télémanipulateur de la Station, Canadarm2, qui sera utilisé dans l’amarrage de ces vaisseaux en les saisissant quand ils seront près de l’ISS.

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La première sortie dans l’espace de Barry Wilmore et Terry Virts a eu lieu samedi et a duré six heures et 41 minutes. Pour rappel, cette sortie avait été retardée de 24 heures pour examiner le fonctionnement des scaphandres spatiaux, un problème récurrent avec une pièce du système de refroidissement de l’un d’entre eux préoccupait alors les ingénieurs.

Il s’agissait du même problème potentiel qui en 2013 avait été à l’origine d’une infiltration d’eau dans le casque de l’astronaute italien Luca Parmitano. Celui-ci avait dû interrompre sa mission et regagner la Station en urgence.

Travaux complexes

Mais samedi les deux scaphandres ont parfaitement fonctionné lors de la première sortie, a indiqué la Nasa. Ils ne paraissaient pas poser de problème mercredi.

Une troisième expédition orbitale pour achever ces travaux complexes est prévue dimanche prochain. Les deux hommes installeront alors de nouvelles antennes et des câblages nécessaires pour les communications entre la Station et les équipages des futurs vaisseaux spatiaux pour les manoeuvres d’approches avant l’amarrage, ainsi que pour le désamarrage.

Les deux adaptateurs d’amarrage eux-mêmes, International Docking Adapters, ou «IDA 1 et 2», seront livrés plus tard cette année à la Station par la capsule Dragon de SpaceX. Ils seront alors attachés par un robot.

C’est la troisième sortie dans l’espace pour Barry Wilmore, 52 ans, et la deuxième pour Terry Virts, 47 ans.

Il s’agit aussi de la 186e expédition en dehors de la Station consacrée à son assemblage et à son entretien depuis le début de la construction de l’avant-poste orbital en 1998.

L’astronaute italienne de l’Agence spatiale européenne, Samantha Cristoforetti, assiste ses deux collègues en coordonnant cette chorégraphie orbitale supervisée par le centre de contrôle de l’ISS à Houston au Texas. L’Italienne est aussi aux commandes du bras télémanipulateur, Canadarm2.

Dans le cadre de cette reconfiguration de l’ISS, un module de stockage de fret actuellement attaché sur le module américain Unity sera déplacé pour laisser la place pour un des deux nouveaux ports d’amarrage. Il sera fixé sur Tranquility, un module d’habitation américain.

Le nouveau vaisseau de Boeing, le CST-100, d’une capacité de sept places, sera la première capsule privée habitée à s’amarrer à la Station en 2017. La capsule Dragon V2 de SpaceX, également capable de transporter sept astronautes, suivra peu après.

Le contrat de 6,8 milliards de dollars conclu en 2014 par la Nasa (4,2 milliards pour Boeing et 2,6 milliards pour SpaceX) couvre au total six missions de transport d’astronautes vers l’ISS pour chacune des deux compagnies, précédées de deux vols d’essai, dont un habité.

AFP


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