Les fichiers de la première arme imprimée en 3D ont du succès

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La semaine dernière, Cody Wilson relançait le débat sur la légalité des armes à feu imprimées en 3D en dévoilant la première arme imprimée en 3D.

Les plans diffusés sur la toile ont été téléchargés plus de 100 000 téléchargements en 5 jours.

Son arme, Liberator, a rapidement fait le buzz sur internet se présentant comme la première arme presque totalement imprimée en 3D ( excepté le canon et percuteur), 100 % fonctionnelle et compatible avec des cartouches standards.

Lors de sa présentation, Cody Wilson, qui avait déjà fait parler de lui en présentant les premiers chargeurs de fusil d’assaut AR15 ou de parties basses ( lower receiver) de ces mêmes fusils, imprimé en 3D a donc relancé un peu plus la polémique.

Car jusqu’à présent, les articles proposés et imprimés en 3D n’étaient que des accessoires. Dans la mesure où il devient possible d’imprimer presque la totalité d’une arme, le problème est nettement plus grave.

La société à l’origine de ce développement, Defense Distributed, vient ainsi d’annoncer que les plans 3D diffusés avaient dépassé la barre des 100 000 téléchargements en seulement 5 jours, s’attirant alors les foudres du gouvernement américain.

La société annonce avoir reçu une lettre du gouvernement stipulant que Defense Distributed aurait ainsi violé l’ITAR ( International Traffic in Arms Regulations. L’ITAR est une mesure prise dans le monde entier visant à réguler l’importation et l’exportation des armes à feu d’après différentes catégories. De plus, elle permet de définir clairement quels sont les produits  » sensibles  » ou illégaux en fonction des pays, attirant de ce fait l’attention du revendeur sur la destination du produit. Il en va ainsi de la responsabilité de l’exportateur de s’assurer qu’il ne viole pas les lois locales lors de l’envoi d’une pièce ou d’une arme vers un pays étranger.

Et c’est justement le problème avec ces plans mis à disposition sur la plateforme DefCad car tout le monde y à accès, peu importe le pays de résidence.

Associé à cela, Defense Distributed n’aurait toujours pas reçu le sésame lui permettant d’exporter des articles de défense ou des donnes techniques les concernant, un agrément là encore établi par le gouvernement.

Si actuellement les fichiers ont été retirés de la plateforme de téléchargement, Cody Wilson n’a pas hésité à indiquer que ces mêmes fichiers étaient toujours disponibles sur des plateformes de torrents et P2P.

En évoquant le principe de l’ITAR et l’incapacité de définir réellement vers quel pays les fichiers seront destinés, le gouvernement américain a peut-être trouvé un moyen simple de mettre un arrêt définitif à la vente de fichiers 3D permettant l’impression de pièces d’armes ou d’armes.

Pourtant, Cody Wilson reste autant déterminé que provocateur, l’affaire est donc sans doute loin d’être réglée.